C'est une recette du chef Jérôme Bansard du restaurant le Pavé d'Auge à Beuvron-en-Auge que j'ai réalisée le samedi 21 juin au soir en arrivant à Benquet
Pour 4 personnes
4 médaillons de 100/125 g de noix de veau
8 tranches d'andouille de Vire d' un cm d'épaisseur
2dl de vinaigre de cidre
2 dl de cidre brut
1 dl de crème fraîche
beurre
légumes : petites carottes, petits navets, petites pommes de terre, petits oignons blancs, girolles frais ou secs, petites tomates et, selon saison, petits pois, haricots verts, pois gourmands, topinambours .....
Poêler les médaillons au beurre 7 mn env. sur chaque face à feu doux et réserver au tiède
Passer les tranches d'andouille à la poêle 2 mn sur chaque face et réserver au tiède
Nettoyer et éplucher les légumes
découper les carottes en julienne, les navets et les pommes de terre en dés, les haricots verts ou pois gourmands en morceaux de 2 cm env., couper les oignons en 4 morceaux
nettoyer les girolles si frais ou les réhydrater si secs
Étuver en cocotte les légumes au beurre avec 1 ou 2 verres d'eau en commançant par les carottes puis les navets, (les topinambours), les pommes de terre, les haricots, pois et pois gourmands, les oignons, les girolles et les tomates, saler et poivrer et arrêter la cuisson avant que les légumes ne deviennent mous
Pendant ce temps déglacer la poêle avec le vinaigre et le cidre puis réduire fortement jusqu'à un demi verre environ, ajouter alors la crème fraîche et le jus relâché par la viande, réduire légèrement et servir rapidement les médaillons entre 2 tranches d'andouille en les nappant de la sauce et disposer les légumes.
Un rouge fruité mais aussi structuré (Saint-Joseph, Châteauneuf-du-Pape, Cornas .....) convient.
Mot-clé - régal de chez régal
lundi 14 juillet 2008
Sur la piste aux étoiles, banquet à Benquet : noix de veau et andouille de Vire poêlées vallée d'Auge
Par Igor Gourévitch le lundi 14 juillet 2008, 18:39 - en vadrouille
Sur la piste aux étoiles, banquet à Benquet : banjan borani
Par Igor Gourévitch le lundi 14 juillet 2008, 16:33 - en vadrouille
Banjan borani : aubergines au coulis de tomates et yaourt à l'ail
C'est une recette de l'aire turco-irano-afghane que je tiens d'une patiente de ma kiné, Mme Boitard, et que j'ai complétée sur un site anglophone de cuisine. Je l'ai réalisée le dimanche 22 juin pour accompagner deux rôtis froids, l'un de veau, l'autre de boeuf, apportés par Aimée et Jacques
Pour 6 environ :
- 2 aubergines de bonne taille plutôt longues que rondes
- 2 oignons jaunes
- 3 tomates (ou une boîte de tomates pelées)
- une petite boîte de concentré de tomate
- 3 gousses d'ail
- 2 yaourt bulgares (ou grecs)
- 1 pot de fromage blanc battu à 20% de MG
- 1cuillère à café de curcuma
- 2 cuil à soupe de menthe sèche
- huile pour friture
- sel, poivre
Éplucher et émincer les oignons, les faire revenir dans l'huile à la poêle jusqu'à brun clair en remuant
Ajouter le curcuma pour enrober les oignons
Peler les tomates, les couper en dés et ajouter aux oignons ainsi que le concentré de tomates, saler et poivrer, porter à ébulition puis faire mijoter doucement pour concentrer ce coulis
Découper les aubergines non épluchées en tranches assez épaisses (1 cm env), les faire revenir à l'huile dans une poêle, faire dorer sur les deux faces, saler légèrement
Poser les tranches dorées sur le coulis de tomates en cours de mijotage et faire dorer le lot de tranches suivantes
Éplucher l'ail, le passer à l'écraseur ou le hacher menu
Mélanger les yaourts, 300 g de fromage blanc et la purée d'ail, saler légèrement
On peut servir le plat seul en chaud/froid : dans un plat faire une couche de yaourt/fromage blanc à l'ail avec un 1/3 de la préparation, recouvrir du coulis et des aubergines, puis napper avec le reste du yaourt/fromage blanc sur lequel on répandra la menthe sèche, servir sans attendre.
Ou le servir en accompagnement de viande froide ou de grillades: dans chaque assiette disposer deux ou trois cuillères de yaourt/fromage blanc, poser une ou deux tranches d'aubergine et les couvrir de coulis.
dimanche 13 juillet 2008
Sur la piste aux étoiles : jour de repos et étape de liaison
Par Igor Gourévitch le dimanche 13 juillet 2008, 12:21 - en vadrouille
Le soir du jeudi 19 juin, j'arrive chez mes amis J. et J. A. qui ont fait de leur grande maison sur un causse du Lot un petit paradis où il fait bon séjourner. Je retrouve les animaux de toutes sortes, exotiques ou domestiques, qui constituent un petit zoo privé. J. me montrera aussi la grotte préhistorique située sur un vaste terrain qu'il a acheté il y a quelques années et dont il a entrepris la fouille en bonne et due forme.
Je repars le samedi matin en direction de Mont-de-Marsan où je dois retrouver les anciens des Ballets occitans pour notre rendez-vous annuel. Je me trouve vers midi près d'Agen et je résiste héroïquement à la tentation d'aller seul chez Michel Trama à Puymirol. Je décide d'un arrêt déjeuner à Astaffort, vingt km au sud d'Agen, au Square, l'hôtel restaurant de Michel et Sylvie Latrille. La bâtisse de village aux enduits extérieurs de tons du sud est confortable et cossue, elle appartient à Francis Cabrel, enraciné ici, et c'est son épouse qui l'a aménagée et décorée. Michel (aux fourneaux) et Sylvie Latrille (en salle) avaient un restaurant à Agen jusqu'à la fin des années 90 et ont alors répondu à la proposition des Cabrel de prendre en main la gestion et l'animation du Square. Accueil affable et compétent de la part de Sylvie Latrille.
Je choisis le menu dit « Les caprices » à 37 euros (1E, 1P, 1D). J'hésite pour l'entrée entre le boudin noir (de Christian Parra) aux pommes et tarte fine croustillante ou un saumon mariné avec compotée de poireaux. J'opte pour la seconde proposition. Le choix pour le plat est entre un dos de cabillaud rôti et fine ratatouille, une dégustation de canard (escalope de foie gras poêlé, parmentier et magret) ou une côte de cochon noir de Gascogne (mon choix). Pour dessert, je retiens les cerises pochées au marsala avec une crème légère au mascarpone.
L'attente n'est pas longue car arrive une petite série d'amuse-bouches délicieux qui sera suivie d'un en-cas sous la forme d'un velouté d'asperges en mini tasse. J'examine un peu les lieux : murs blanc et crème (peinture à la cire brillante), éclairage discret, sièges droits donnant une bonne assise à table. La carte des vins est dominée par les bordeaux mais on trouve aussi des vins locaux (dont celui d'Astaffort) : Côtes du Brulhois, VdP de Gascogne. Au verre, offre restreinte : un blanc, un rouge et un moëlleux. Verres Spiegelau et petits pains maisons.
Arrive le saumon mariné sur son lit de blancs de poireaux crémés, quelques œufs de lompe noirs et des germes d'alfalfa pour décor : simple et savoureux. Bon accord avec le VdP des Côtes de Gascogne : château Pellehaut, cuvée Ampeloméryx, 2005, aux arômes évoquant la pêche et l'angélique (chardonnay, sauvignon et petit manseng).
Je fais ensuite un sort à la belle côte de porc à la viande persillée servie avec un petit chignons de tagliatelles et décor de pois gourmands qui s'accomode (sans plus) du vin du domaine du Boisrond à Astaffort, 2005 (cabernet sauvignon et merlot). Les cerises pochées du dessert sont une petite merveille que je ne peux accorder avec un liquoreux, conduite automobile oblige... Trois mignardises délicieuses remplaceront le sucre pour l'excellent café que je prend avant de repartir.
Ma route passant par Montréal (du Gers) où se trouve le château de Pellehaut dont j'ai bien aimé le blanc, je décide de m'y arrêter. Arrivé au domaine en milieu d'après-midi de ce samedi, je constate que le caveau n'est pas ouvert mais Gaston Béraut le père accepte de m'ouvrir les portes et de me présenter ses productions sans pouvoir vraiment déguster. Le domaine n'est pas une miniature : 550 ha dont 180 en vignes et le reste en polyculture, principalement élevage de bovins. Les vins sont en appellation vins de pays des Côtes de Gascogne, dont la zone recoupe celle de l'armagnac et s'étend pour l'essentiel dans le Gers. Je confirme mon intérêt pour la cuvée Ampeloméryx et me laisse tenter par Les Marcottes, une des cuvées de rouge. Le domaine produit de l'armagnac, zone Ténarèze, sur sols de boulbènes (argilo sableux) en millésimes anciens (1973, 1977, 1979, 1987) ainsi qu'une superbe eau-de-vie de folle blanche titrant 56° et aux arômes de pomme verte, de poire et finement réglissée. Ainsi lesté de quelques bouteilles je repars pour Benquet, près de Mont-de-Marsan, chez Manu et Zézé où je retrouve les ancienn(e)s des Ballets occitans pour nos agapes annuelles. Je vous donnerai dans un autre billet la recette des aubergines à l'afghane (banjan borani) que j'ai préparées à cette occasion.
Le Square
5/7, place de la Craste
47220 Astaffort
05 53 47 20 40
restaurant fermé D soir, L tlj, Ma midi
site Internet
Domaine de Pellehaut
32250 Montréal du Gers
05 62 29 48 79
site Internet
mercredi 11 juin 2008
À Paris en mai, de ci, de là (1er épisode)
Par Igor Gourévitch le mercredi 11 juin 2008, 15:17 - en vadrouille
Entre amis, restos et expos, les sollicitations n'ont pas manqué en ces quelques jours de fin mai à Paris. Bref aperçu.
Mercredi 21 mai
La famille Ceccaldi, coutellerie d'art à Porticcio en Corse, a ouvert une boutique atelier au 15, rue Racine (entre le boul. Saint-Michel et la rue de l'École de médecine). C'est une grande émotion que de regarder ou de prendre en main aussi bien un simple couteau de cuisine à manche en racine de bruyère et lame d'acier au carbone qu'un très raffiné couteau pliant liner lock à lame et mitre en damas et manche en ébène. Accueil attentif de la part de Sylvestre et Simon Ceccaldi. Le site Internet est de qualité.
Dans la même rue Racine, au n°3 se trouve le Bouillon Racine, véritable institution au décor Art nouveau fulgurant rénové en 1996 par les Compagnons du Devoir (voir le site) et qui est un survivant des nombreux « bouillons » populaires ou bourgeois qui fleurissaient à Paris fin XIXème-début XXème siècle. Au même numéro se trouve le plus récent Bouillon des Colonies qui mêle des atmosphères asiatiques et africaines dans la décoration et présente une carte où des spécialités diverses allant du Proche-Orient à l'Indochine en passant par Tahiti sans oublier l'Inde se côtoient. Un menu « découverte » à 24 euros (1 E, 1 P, 1 D) permet de se prendre pour un explorateur et quelques vins au verre (dont un chenin d'Afrique du Sud, un peu mou) complètent l'offre. Ce soir-là les choix se portèrent d'une part sur l'assiette Afrique Orient (en fait des mézés dont certains manquaient de conviction dans la cuisson et l'assaisonnement) et d'autre part des vapeurs cochinchinoises telles qu'on en trouve dans tout honnête restaurant sino-vietnamien. La christophine farcie au crabe que j'avais choisie manquait un peu de présence aromatique cependant que la canette rôtie au combava et pomme purée au sésame plaisait à l'amie avec qui je dînais. En dessert, une excellente crème brûlée et un fromage blanc fouetté baptisé « blanc manger » complèterent ce repas honorable sans plus où les énoncés des plats l'emportent sur la réalité de l'assiette et où les intentions proclamées dans le site Internet ne se concrétisent pas vraiment. Service plutôt désagréable ce soir-là. Addition raisonnable (33 euros vin compris par personne).
Dans ce désert en terme de commerces de bouche (épiceries, boucheries charcuteries, fromageries, poissonneries ...) que constitue maintenant le quartier Saint-Michel/Saint-Germain/Odéon, on se réjouira de l'apparition récente de deux établissements : un Monoprix avec un rayon alimentation conséquent et une offre en vins de bon calibre (à l'angle du boul. Saint-Michel et de la rue Pierre Sarrazin, face au musée de Cluny) et une boutique du charcutier-traiteur basque Pierre Oteiza (au 18, boul. Saint-Michel, ouvert tlj sauf dimanche matin, voir le site) que connaissent bien les habitués du bistrot à vins le Trinque-Fougasse à Montpellier et où on peut s'initier aux charmes de l'Iroulégui.
Jeudi 22 mai
Profitant du fonctionnement quasi normal des bus en ce jour d'action syndicale je me lance dans un petit marathon de visites d'expositions :
- Lovis Corinth au musée d'Orsay, ou comment les Français ont l'art de passer à côté de peintres important comme celui-ci qui était le maillon manquant entre l'académisme du XIXème siècle et l'expressionnisme
– Goya, graveur au Petit Palais, l'exposition est exhaustive et fait le point sur les dernières attributions de tirages réalisés du vivant de Goya ; j'adore ce lieu depuis sa rénovation très réussie et le restaurant ne manque pas de charme cependant que le personnel y est tout à fait aimable
– Incursion dans la nef du Grand Palais pour voir l'installation de Serra dans le cadre de Monumenta : cinq immense plaques d'acier dressées comme des totems ou des menhirs
– La figuration narrative aux galeries du Grand Palais, rétrospective de ce mouvement pictural qui marqua dans les années 60 et début 70 le retour à la figuration après la période où l'abstraction tenait le haut du pavé cependant que l'École de Paris continuait sur sa lancée en voie d'épuisement.
La peinture donnant faim nous allons en soirée avec une amie au restaurant « Chez René » et nous y retrouvons une autre amie familière des lieux. La maison a été créée en 1957 sous son nom actuel qu'elle a gardé bien que son patron ait récemment cessé son activité et faisait suite à un autre restaurant établi en 1896. Accueil affable de la part du maître d'hôtel et des serveurs en tablier blanc et gilet noir. Cuisine franche et loyale entre bistrot et brasserie, décor assorti avec banquettes, miroirs et barres métalliques. Je ne détaillerai pas la carte et vous parlerai simplement de la très goûteuse blanquette de veau que nous avons choisie ce soir-là et que nous avons accompagnée d'un Côtes du Ventoux, Traverses 2005, de chez Jaboulet au joli fruité sur la prune cuite. Nous avions commencé le repas avec une salade de viande de bœuf succulente et abondante qui permit de commencer le repas avec un Sancerre, Chatillet 2006, de chez Balland-Chapuis d'une belle fraîcheur sur les fruits blancs.
Bouillon des Colonies
3, rue Racine
75006 Paris
01 44 32 15 64 et site Internet
ouvert tlj
Coutellerie Ceccaldi
15, rue Racine 75006 Paris
01 46 33 87 20
Chez René
14, boul. Saint-Germain 75005 Paris
01 43 54 30 23
fermé dimanche et lundi
(à suivre)
mardi 27 mai 2008
Chèvres du Rove et légumes bio
Par Igor Gourévitch le mardi 27 mai 2008, 18:22 - avec Slow Food
La vaillante et matinale petite troupe des Slow foudiens et leurs amis s'est donc donc retrouvée comme convenu à 8h30 ce samedi 17 mai au Frouzet, ce hameau entre Saint-Martin-de-Londres et Causse-de-la-Selle, juste sur le rebord du plateau qui borde la rive gauche de l'Hérault face à la Séranne. Nous commençons par la visite de l'élevage des chèvres du Rove cette sortie chevrière, légumière et viticole, assortie d'un pique-nique.
Sandra et Michel Carrié nous accueillent. Petite marche de quelques centaines de mètres sur le chemin entre les murs de pierres sèches pour rejoindre la bergerie où le troupeau d'environ 150 chèvres, cabrettes et cabris attendent l'heure de la sortie pour aller sur leurs parcours. Michel nous explique les particularités de la chèvre du Rove qui tire son nom d'une commune proche de Marseille (où la brousse qui en provient est très appréciée) et qui est particulièrement adaptée au climat et à la végétation de garrigue. Elle ne produit pas de gros volumes de lait mais celui-ci est nettement plus concentré que celui d'autres races et permet de produire des fromages de grande qualité.
Petit coup d'œil à l'enclos aux bouc aux yeux de miel et à la barbichette de rigueur avant le retour à la fromagerie pour la dégustation.
Deux amies et voisines de Sandra se joignent à nous et nous présentent leur production : le pain bio à la farine complète et graines d'Alexandra Gainon cuit dans un grand four traditionnel à bois et produits de l'olive (olives confites, huiles, tapenade) pour Rose Barthélémy. Les tartines tranchées de main de maître par Alexandra dans la miche à la croûte craquante de sa fabrication se révèle parfaite pour accueillir les fromages que Sandra nous propose : fromage fermier (donc non affiné), pélardon (onze jours au moins d'affinage) et brousse de lait de chèvres du Rove (en abrégé : brousse du Rove).
C'est un moment délectable que de mettre en bouche une tartine de ce pain bis sur lequel un tronçon de brousse a été posé et sur lequel on a répandu un peu de sel (et de poivre) puis versé quelques gouttes d'huile d'olive. Pour ma part, j'ai préféré l'huile issue de la négrette pour cet exercice après l'avoir comparée l'huile de verdale et à l'huile de picholine. Nous comparons aussi le croquant des olives confites de Rose (lucques et picholine) et terminons cette belle dégustation par les deux tapenades, la verte et la noire, cependant que l'escargot, emblème de Slow Food, vient nous rendre une petite visite à la faveur des trois gouttes de pluie qui tombent à ce moment.
La petite caravane reprend sa route et retrouve à 11h Rémy Métais et son épouse qui sont agriculteurs spécialisés en bio au Causse-de-la-Selle. Il nous mène à quelques kilomètre de là à la parcelle proche de l'Hérault où il fait pousser les légumes qu'il vend ensuite au « marché paysan » d'Antigone où il s'est regroupé avec deux autres collègues pour présenter une offre plus large et alterner les tours de vente. Rémy complète son activité par l'élevage pour la viande d'une dizaine de vaches de race gasconne et de moutons, en vente directe là encore. Si on ajoute à ces activités de producteur ses responsabilités au sein du mouvement des Civam (Centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural), on se doute que notre hôte est un homme plus qu'occupé et qui ne ménage pas sa peine. Nous quittons la parcelle aux légumes et rendons visite un peu plus loin aux vaches (de race gasconne, blanc/gris de taille moyenne, bien adaptées à la montagne) avant de nous séparer et de remercier Rémy pour les explications précises et bien informées qu'il nous a données et pour le temps qu'il a bien voulu passer avec nous.
Le temps s'est mis au beau déjouant les prévisions des Cassandre de la météo, les quelques gouttes de pluie reçues lors de la dégustation des fromages n'ont pas mouillé le sol et le moment est venu de rejoindre le lieu du pique-nique en franchissant le vieux pont sur l'Hérault à Saint-Étienne-d'Issensac pour nous installer près la chapelle, étaler nappes et serviettes, sortir la vaisselle, déballer les provisions, disposer les plats, découper les portions, déboucher les bouteilles, distribuer les verres à dégustation et papillonner d'un groupe à l'autre pour goûter à chacun des plats.
Quelques photos du pique-nique et les recettes de certaines des préparations (envoyées aux participants et disponibles sur demande pour les autres auprès de ) remettront dans l'ambiance les participants et aideront les absents à s'en faire une idée.
Petite sieste postprandriale et nous voici d'aplomb pour aller rendre visite à la cave du domaine de Brunet au Causse-de-la-Selle où nous sommes reçus par Marc Coulet qui nous ménage une visite approfondie de la cuverie et du chai aux barriques avant de nous gratifier d'une très belle dégustation d'une partie des vins du domaine. Quelques achats au caveau et nous rejoignons la ville alors que l'orage commence à gronder autour du Pic Saint-Loup.
Celles et ceux qui ne s'étaient pas découragés à écouter ou à lire les prévisions un peu menaçantes de la météo en ont été largement recompensés puisque, de l'avis unanime des 18 présents, la journée a été très réussie. Au-delà de ce plaisir partagé, ce que nous avons pu saisir le rôle crucial de ces femmes et de ces hommes qui par leur activité façonnent et entretiennent ces paysages de l'arrière-pays que nous aimons et qui, sans eux, retourneraient à un état de garrigue fermée, proie idéale pour les incendies. Nous avons pu percevoir aussi l'importance de ces réseaux formels ou informels qui se tissent entre ces producteurs aux activités complémentaires. On pourra en retrouver certains d'entre eux au prochain festival de gastronomie méditerranéenne (3ème édition) de Saint-Jean-de-Buèges le dimanche 6 juillet.
Regain, les fromages de l'élevage de chèvres du Rove
Michel et Sandra Carrié
le Frouzet 34380 Saint-Martin-de-Londres 04 67 55 05 41 carrie.michel@wanadoo.fr
Alégria, le cheval au naturel
Centre équestre, approche éthologique
Alexandra Gainon
Mas de Conquette
le Frouzet 34380 Saint-Martin-de-Londres
04 67 55 29 26 et 06 66 91 25 80
chevalaunaturel@hotmail.fr
La Sanflorada de l'olivastre, huiles, olives de bouche et tapenades
Alain et Rose Barthélémy
route du Littoral
34380 Saint-Martin-de-Londres
04 67 55 76 25
Rémy Métais, agriculteur bio polyvalent
président de la fédération départementale des Civam
34380 Causse-de-la-Selle 04 67 73 12 94
Domaine du Mas Brunet
Serge et Marc Coulet
34380 Causse-de-la-Selle
04 67 73 10 57
Remerciements à Laura Drago, Alain Houssat et Ginette Lopez. Les dessins sont d'Anne Guidon.
Clapin clapant
Par Igor Gourévitch le mardi 27 mai 2008, 17:54 - babines et bibine
J'avais consacré un long billet (Tête à Clape, du 26 mai 2007) l'an dernier à pareille époque aux « Sentiers gourmands en Clape vigneronne ». Je serai plus bref cette année, non que la 5ème édition qui se tenait ce dimanche 18 mai ait été moins réussie que la précédente, mais je ne voudrais pas lasser le lecteur. Cette année le tracé partait du et revenait au château Capitoul sur les flancs sud-sud- ouest de la Clape entre Narbonne et Gruissan.
Superbe vue sur les étangs de l'Ayolle et de Bages et de Sigean ainsi que sur l'île Saint-Martin au-dessus de Gruissan depuis le plateau caillouteux avant une longue descente par une belle pinède dans une zone de 900 ha (Les Auzils, voir le site) appartenant au Conservatoire du littoral (taureaux, chevaux).
Tracé parfait pour ce qui est du dosage des montées, des plats et des descentes ainsi que de l'espacement des étapes qui sont autant de stations de dégustation des vins (cinq à six cuvées à chaque fois) et d'arrêts gastronomiques pour apprécier les six préparations conçues par Marc Schwall et son équipe du restaurant « Les cuisiniers cavistes » à Narbonne. En dépit d'une affluence croissante (1000 personnes cette année), il n'y a pas eu de bousculade ou de longues attentes pour approcher les vignerons et les cuisiniers et nous avons pu à chaque fois nous asseoir. Temps parfait pour ce genre d'exercice : soleil avec quelques nuages photogéniques et vent modéré évitant d'avoir chaud.
De l'avis général dans le petit groupe d'amis qui cheminions de conserve les plats proposés étaient très bien conçus et parfaitement préparés. Je ne les citerai pas tous mais je veux mentionner :
- le gaspacho de poivrons grillés qui ouvrait la marche à l'étape Cayenne pour lequel j'ai choisi le rosé cuvée le Planteur 2007 du domaine Sarrat de Goundy
– à l'étape Les taureaux la raviole parfumée à la truffe blanche, saint-jacques et asperges vertes au jus de viande tranchée avec une série de pains spéciaux que j'ai accompagné de deux des blancs proposés : la cuvée Albus 2007 du château Laquirou (fin et minéral avec une très légère touche de fumé) et le blanc Château des Monges du domaine Abbaye des Monges (arômes fruités et jolie fraîcheur)
– à l'étape Les Hauts de Bertheliès je suis resté fidèle au blanc avec la cuvée Aimée de Coigny 2007 du château Mire l'Étang d'une belle fraîcheur et une touche un peu anisée pour accompagner le pressé de volaille et aubergines, vinaigrette de betterave, salade roquette
– à l'étape L'Étang de Capoulade les rouges retrouvaient droit de cité pour accompagner l'épaule d'agneau de pays mijotée, les haricots « barraquets » et les petites pommes de terre au simple jus de rôti au thym, choix difficile entre les belles cuvées du Mas de Soleilla (Chaille 2005), du château L'Hospitalet (Art de vivre 2006) et du château Pech-Redon (cuvée Épervier 2004, mon choix pour ce plat)
– à l'étape du Pont des Pâtres je suis revenu au blanc (cuvée 2005 du château d'Anglès) pour aller avec les excellents fromages de chèvre du Mas Colombelle (un frais, un demi affiné)
– à l'étape finale dans la cour du château Capitoul j'ai opté pour le rosé gourmand du château Moyau, millésime 2007, avec la demi-pêche en crème d'amande sur un sablé.
Une musique de jazz discrète nous berce cependant que nous prenons le café et congé des amis et connaissances retrouvés en fin de parcours. Pour en savoir un peu plus sur les paysages de La Clape et des étangs voir le site de l'Atlas des paysages du Languedoc-Roussillon. Le site du syndicat des vignerons de La Clape est intéressant pour la présentation du terroir et de l'appellation et permet l'accès direct aux fiches d'une vingtaine de domaines sur la trentaine qu'en compte l'appellation.
Merci à Alain Houssat pour les photos
mardi 13 mai 2008
Le Villamande à Villeveyrac, c'est ric-rac
Par Igor Gourévitch le mardi 13 mai 2008, 16:56 - babines et bibine
J'emploie l'expression ric-rac au sens de juste/bien ajusté/ précis et non pas de limite/ tout juste/à peine suffisant. Quitte à garder la rime, peut-être aurais-je dû plutôt écrire « Pas de couac au Villamande à Villeveyrac ».
Et c'est pour parler de ce restaurant, le Villamande, qui est donc à Villeveyrac dans une ancienne maison vigneronne au cœur du village, bien restaurée et où il faisait bon, en ce samedi de début mai, être dans la cour arrière devenue patio sous un grand parasol et adossé au mur peint en trompe l'oeil pour déjeuner de la cuisine savoureuse de José Garcia servie avec soin et attention par Laurence, son épouse. Cuisine savoureuse donc, sur une base traditionnelle aux accents méditerranéens, dans le respect des saisons et avec la touche de créativité qui crée la surprise nécessaire ( ainsi le civet de thon au chocolat amer est-il un plat estival). La carte change très largement à chacune des quatre saisons. Les assiettes forment des compositions belles à voir, il n'y a pas d'accompagnement passe-partout, chacun étant adapté au plat et révèle la personnalité du chef qui manie herbes, aromates et épices avec un plaisir communicatif.
Il est proposé un menu à 30 € (1 E, 1 P, 1 F ou 1 D) et un autre à 45 € (1 E, 2 P dont 1 poisson et 1 viande, 1 assiette de fromages, 1 D) ; on fait ses choix dans la carte qui propose six entrées, neuf plats (dont cinq viandes et quatre poissons) et six desserts.
Ce jour-là nous avons choisi le menu à 30 €. En amuse-bouche un gazpacho servi en mini soupière nous prépara à l'arrivée des entrées cependant que nous sirotions en apéritif cet excellent « Ballade en straminer » du domaine de Bachellery (aux portes de Béziers) où le cépage exprime parfaitement ses notes de rose et de lychee avec ce qu'il faut de fraîcheur et de légère sucrosité. L'ami J. C. avait choisi les sardines désarêtées farcies à la brousse de brebis à la menthe fraîche sur son lit de mesclun (bien croquantes et aux justes saveurs) et je m'étais laissé tenter par les croustillants d'aubergine, cœurs d'artichauts, asperges de Villeveyrac et son infusion d'herbes fraîches (encore un rendez-vous de saveurs et de textures avec le craquant des feuilles de brick entourant les légumes et le crémeux de l'infusion d'herbes). Je vous donne juste un petit aperçu des autres entrées en évoquant la terrine de mousse de brandade et de caviar d'aubergines roulée dans sa feuille de courgette, coulis de tomate à la coriandre et je résiste à la tentation d'énumérer les autres entrées toutes aussi attractives.
Arrive le moment du plat : pour l'un, caillette à notre façon roulée dans sa tranche de lard et sa crépinette, millefeuille d'épinard et de cœurs d'artichauts (un petit festival d'épices avec le cumin de la caillette et le thym du millefeuille) et, pour l'autre, rognons de veau rôtis à l'étouffé dans son vinaigre balsamique et son pain perdu à l'huile d'olive et au persil (cuisson parfaite des rognons servis rosés et goût bien dosé des herbes et aromates de la galette de pain perdu).
Nous avions choisi pour accompagner ces plats la cuvée Grès de Montpellier 2005 du domaine de Roquemale, AOC Coteaux du Languedoc, régionale de l'étape puisque le domaine est situé à Villeveyrac, cet assemblage de syrah majoritaire et d'un peu de grenache donne un rouge de belle tenue sans excès de puissance avec un fruité où domine le cassis à ce stade de son évolution et où se perçoivent des notes de garrigue et un peu chocolatées.
Vint le moment des ultimes tentations, à savoir le choix parmi six desserts, précédé par un pré-dessert sous la forme d'une mini crème brûlée. Nous choisîmes une tarte tiède aux fraises sur sa frangipane à la rhubarbe pour l'un et pour l'autre le gratin de citron aux framboises. Ce dernier se révéla une magnifique composition réjouissant autant la vue que les autres sens
. Nous terminâmes notre repas sur un excellent café servi avec quelques mignardises chocolatées.
La carte des vins fait la place belle aux vins d'ici avec 54 références sur 59 : 17 vins de pays du Languedoc-Roussillon (7rouges, 8 blancs et 2 rosés), 23 AOC en Coteaux du Languedoc (13 rouges, 5 blancs, 5 rosés) et 14 autres AOC du Languedoc dont 10 rouges et 4 rosés (Faugères, Saint-Chinian, Corbières, Minervois,Fitou). Petit assortiment symbolique hors région, avec 5 références. Les prix sont raisonnables et les choix des domaines intéressants, même si certains des domaines les plus connus ou les plus prestigieux n'y figurent pas, mais on a tellement d'occasion de les rencontrer que cela n'est pas frustrant car on a le plaisir de la découverte de domaines moins répandus.
Un petit regret, il y a bien un Maury servi au verre qui est bienvenu pour accompagner le fondant au chocolat amer et sa sauce Suzette, un incontournable de la maison, mais il manque à mon sens un ou deux autres vins au verre comme un des excellents muscats de la région et un banyuls ou un rivesaltes pour accompagner la belle carte des desserts.
J'aurais aussi voulu vous parler du soin mis à restaurer la vieille demeure vigneronne qui abrite maintenant le Villamande (nom ancien du village qui était sur les terres de l'abbaye de Valmagne) : bas des murs couleur vert amande, haut des murs écrus à pierre apparente ou ocres ou oranges ou lie de vin, oculus ovale dans l'une des salles et rond dans l'autre, éclairage bien réparti, mobilier de bois et de fer forgé. De tout cela, et bien plus encore, vous aurez un aperçu en allant rendre visite au site Internet ou mieux, en retenant une table pour un repas.
Le Villamande
3, rue du général de Gaulle
34560 Villeveyrac
04 67 18 16 46
levillamande@orange.fr
fermé dimanche soir et lundi soir (sauf en juillet-août) et le mercredi
sites Internet :
du restaurant le Villamande,
du domaine Bachellery,
du domaine Roquemale
Mes remerciements à Jean Charlet pour les photos de ce billet
mardi 6 mai 2008
Impromptu d'asperges vertes en gratinée de brandade et une pincée de poutargue
Par Igor Gourévitch le mardi 6 mai 2008, 15:18 - babines et bibine
J'avais trouvé au marché de tentantes asperges vertes de petit calibre comme je les aime. Quelques jours après, je m'étais invité chez des voisins en leur disant que j'allais venir avec de quoi déjeuner. Je pensais alors à des travers de porc que j'avais mis à mariner la veille et dont il m'avait bien fallu admettre que je ne pourrais raisonnablement pas en venir à bout tout seul. Faisant un rapide inventaire de ce que j'avais dans mon frigo je retrouvai les fines asperges que j'avais un peu oubliées, n'ayant pas eu l'occasion de manger chez moi ces jours-là. Mais comment les préparer pour bien les mettre en valeur ? C'est alors que l'idée de recette suivante m'est venue. Elle a plu.
Je l'ai refaite quelques jours après pour la partager avec des amis lors d'un pique-nique dans le cadre des Champêtres du Pic, cet accueil à la vigne et au caveau par trois vignerons du Pic Saint-Loup le dimanche 4 mai (Mas Thélème, Mas Gourdou et domaine de la Vieille). Elle a plu de nouveau. Je vous l'offre donc.
Ingrédients pour 6 personnes :
800 g d'asperges vertes de petit calibre,
1 c. à soupe de purée d'olives noires,
300 g de brandade de morue de Nîmes (un verre et demi),
10 g de beurre,
un verre de vin blanc,
sel, 1 c. à café de sucre en poudre
Préparation :
rincer les asperges, découper la partie verte et tendre en tronçons de 3 cm environ
faire fondre le beurre dans une poêle, faire revenir les asperges sans les colorer
ajouter le verre de vin et un verre d'eau, saler,
saupoudrez de sucre couvir et cuire à feu doux jusqu'à évaporation du liquide
enduire un plat de taille moyenne allant au four d'une fine couche de purée d'olives noires puis disposer les asperges cuites en une seule couche, recouvrir d'une couche uniforme de brandade, lisser et mettre à four chaud sous grill pour gratiner
sortir du four et râper de la poutargue sur la brandade gratinée (ou parsemer de poutargue râpée), laisser refroidir le four et ne remettre qu'à four tiède pour ne pas cuire la poutargue et garder ainsi ses arômes
On peut aussi présenter la préparation en ramequin individuels ou en coupelles allant au four : on préparera les asperges de la même façon et on enduira le fond de chaque petit récipient d'un peu de purée d'olives noires, on déposera une couche d'asperges dans chacun et on couvrira d'une couche de brandade avant de cuire au four et de parsemer de poutargue
Ce plat peut se manger chaud ou froid selon les conditions. Un vin blanc ayant du gras et du volume ou encore un rosé charnu conviennent bien.
Ceux qui ne connaissent pas bien la poutargue se reporteront à mes billets du 3 août 2007 (Je sens la poutargue qui me monte au nez) et du 7 août 2007 (Un tour du monde en poutargue).
mercredi 2 janvier 2008
Petits plaisirs culinaires de fin d'année
Par Igor Gourévitch le mercredi 2 janvier 2008, 19:34 - babines et bibine
Se faire plaisir en cuisinant et en dégustant avec les ami(e)s ce que l'on a préparé fait partie des moments attendus en fin d'année .... et à d'autres moments.
Je vous donne la recette d'une petite invention que j'ai mis au point à l'occasion des fêtes en décembre 2007 : verrine aux trois couleurs et boudin blanc au crumble de noisettes grillées sur tranche de courge butternut.
Je l'avais servie une première fois au repas de fin de saison au cabinet de kinésithérapie de Geneviève B. où chacun apporte une préparation à sa façon et je l'ai reprise pour le repas de réveillon de fin d'année en le servant comme une entrée (après une mise en bouche d'Annie faite d'une crème d'asperges vertes à l'estragon très fine servie en verrrine et une salade indienne pleine de fraîcheur de Christine en hors d'œuvre).
Ingrédients pour les verrines (pour 8 personnes)
Couleur verte en 1ère couche
1 bouquet de coriandre fraîche
bouillon de légumes et/ou de volaille (25 cl)
1 fromage Saint Moret (150 g)
un peu de tapioca (ou maizena ou fécule)
Couleur rouge en 2ème couche
une betterave rouge cuite
ciboulette
huile de sésame
sauce japonaise teriyaki
Couleur blanche en troisième couche
crème fleurette 10 à 15 cl
crème de raifort
En prime pour le dessus et le bord du verre
une crevette rose cuite par verrine
macis
une feuille de tanaisie par verrine (à défaut un plumet d'aneth)
Ingrédients pour l'assiette (pour 8 personnes)
une courge butternut
trois boudins blancs nature ou truffés
satay
poudre de noisettes grillées
huile d'olive
Matériel
poêles casseroles
batteur mixer
petits verres de 8/10 cl
assiettes noires
serviettes rouges
Préparation
crème épaisse de coriandre au Saint Moret (1ère couche de la verrine)
préparer ¼ de l de bouillon de poule et/ou de volaille, laisser tiédir
nettoyer le bouquet de coriandre en gardant les queues et rincer
mixer la coriandre dans le bouillon avec le fromage de Saint Moret jusqu'à obtention d'une préparation onctueuse
transférer dans une casserole, chauffer en ajoutant un peu de tapioca (1càf) pour épaissir la préparation
laisser un peu refroidir et verser au fond des petits verres une couche d'environ 2,5 cm
mettre au froid pour raffermir
betterave râpée à la ciboulette 2ème couche de la verrine)
râper une betterave rouge cuite
ajouter de la ciboulette finement ciselée
assaisonner d'un peu de sauce teriyaki et de quelques gouttes d'huile de sésame
crème fouettée au raifort (3ème couche de la verrine)
monter au batteur 10 à 15 cl de crème fleurette bien froide dans laquelle on aura incorporé une càs de crème de raifort (à défaut ½ càf de wasabi)
si on veut donner un peu plus de fermeté à la crème on y incorporera une feuille de gélatine qu'on aura dissoute dans le minimum d'eau
crevettes roses pour le haut de la verrine
on fera revenir à la poêle dans un peu d'huile les crevettes
on les décortiquera en gardant la queue et on finira de les faire revenir avec un peu de poudre de macis
réalisation des verrines
dans la ½ h qui précède le service sortir les verres du froid avec la 1ère couche raffermie
ajouter une couche de 2 cm de betterave râpée et surmonter d'une couche de 2/3 cm de crème fouettée
accrocher une crevette sur le bord en faisant plonger une partie dans la crème fouettée et en laissant accessible la queue non décortiquée afin d'en permettre la saisie
compléter la présentation en piquant la feuille de tanaisie dans la crème fouettée
réalisation des assiettes
découper la partie pleine de la courge en tranche de 1,5 cm d'épaisseur, les éplucher
les faire rissoler à la poêle dans de l'huile d'olive jusqu'à bien les dorer de chaque côté
finir la cuisson en saupoudrant de satay
la courge ne doit plus être dure mais garder une consistance suffisante pour être manipulée sans se défaire
réserver au tiède
découper les boudins blancs en rondelles de 2cm d'épaisseur
les faire revenir à la poêle dans un peu d'huile d'olive jusqu'à les brunir d'un côté et de l'autre
verser dans un bol et saupoudrer généreusement de poudre de noisettes grillées
réserver au tiède
dressage des assiettes
on disposera d'un côté de l'assiette une tranche de courge sur laquelle on posera trois rondelles de boudin blanc au crumble de noisettes et on posera la verrine sur l'autre partie de l'assiette
on peut remplacer la crevette par un bâtonnet de surimi dont on aura découpé sur un côté les fibres pour les ouvrir en plumeau
Nous avons servi cette entrée la première fois avec la cuvée de pure marsanne 2006 de la cave de la Vendémiaire à Fleury d'Aude, joli vin aromatique bien apprécié et la seconde fois avec la cuvée de blanc 2005 du domaine Henry (VdP des Collines de la Mourre, chardonnay et terret blanc) aux arômes nettement plus complexes qui a fait merveille avec cette préparation. Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer les bouteilles des vins dégustés et bus lors de ce réveillon.
dimanche 23 décembre 2007
Par ici les bonnes soupes
Par Igor Gourévitch le dimanche 23 décembre 2007, 19:28 - babines et bibine
Sur une idée d'Anne J., on s'est retrouvé à neuf convives un soir de décembre chez Catherine et Alain H. avec pour consigne de venir pour quatre d'entre nous avec une soupe et un vin assorti. Le liquide c'est bon mais le solide c'est pas mal aussi, on a donc complété le repas par un assortiment de fromages et par un plateau de superbes desserts préparés par un pâtissier de Bagnols sur Cèze et apportés par Gilbert L..
Voici les recettes des soupes dans l'ordre où elles ont été servies.
Velouté à la coriandre
Ingrédients pour 4 personnes
un bouquet de coriandre fraîche
150 g de fromage frais à la crème (type philadelphia ou Saint-Morêt)
80 cl de bouillon de volaille ou de légumes (ou un mélange des deux)
Préparation
préparer le bouillon ou le réchauffer
laver la coriandre, la hacher grossièrement, tiges comprises
mixer ensemble la coriandre, le fromage découpé en gros cubes et une partie du bouillon jusqu'à l'obtention d'un mélange lisse et homogène ajouter quelques gouttes de citron pour conserver la couleur vert vif
verser dans une casserole ajouter le reste du bouillon, saler, poivrer, réchauffer à feu doux
selon la consistance voulue on peut ajouter un peu de fécule de pomme de terre ou de maïzena ou de tapioca
Cette soupe préparée par Igor G. a été servie avec un Côtes du Luberon blanc 2002 du château des Milles
Soupe carottes / poireaux + essence d’orange
Temps total : 30 min Cuisson : 25 min
Ingrédients pour 8 personnes
2 kg de carottes
45 g de beurre ou 3 cuill à soupe d’huile d’olive
2 poireaux
2 l d’eau
1 feuille de laurier
sel et poivre
1 ou 2 gouttes d’essence d’orange
Préparation
peler les carottes avec un économe
préparer / laver les 2 poireaux, les découper en morceaux (de 1 cm environ) ne pas mettre tout ce qui est très vert car la soupe doit être orange
faire chauffer l’huile d’olive ou fondre du beurre à feu moyen dans une grande casserole,
ajouter les poireaux et les faire revenir 5 minutes en remuant (feu plus doux)
mouiller avec les 2 litres d’eau
ajouter les carottes et la feuille de laurier (que vous ôterez avant de mixer) couvrir et laisser mijoter pendant 20 minutes environ, jusqu'à ce que les carottes soient tendres
passer la soupe au mixeur ou au moulin à légumes, ajuster l'assaisonnement et ajouter une goutte d’essence d’orange (mais tester pour voir si c’est suffisant : il faut sentir la base et, délicatement, un soupçon d’orange)
Cette soupe préparée par Martine G. a été servie avec un vin blanc de grande qualité, élaboré par Paul REDER du domaines HAUTES TERRES DE COMBEROUSSE : « Roucaillat » AOC Côteaux de Languedoc 1999 (cépages : roussane+rolle+grenache blanc)
Soupe à la courgette
Ingrédients pour 4 personnes
4 courgettes de taille moyenne
2 tomates
2 oignons
2 pommes de terre moyennes
1 gousse d’ail
1 cuillère à soupe d’huile d’arachide
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
1 bouquet garni ( thym, laurier, persil)
Préparation
Eplucher et couper en morceaux tous les légumes
Dans un faitout mettre l’huile d’arachide, faire revenir à feu doux les oignons, quand ils sont fondus, ajouter l’ail et les courgettes, laisser un peu cuire à découvert
Ajouter les pommes de terre
Finir par les tomates et le bouquet garni, sel et poivre à votre convenance
Couvrir les légumes d’eau sans excès car il faut que cette soupe reste épaisse
Laisser cuire 15 minutes à feu moyen, vérifier que les légumes soient bien cuits
Ôter du feu et ajouter la cuillérée d’huile d’olive, mélanger
Ôter le bouquet garni.
Si vous avez coupé vos légumes en fins morceaux, vous pouvez servir la soupe telle quelle, sinon vous pouvez les écraser au presse purée ou les passer au mixer.
Cette soupe préparée par Françoise P. a été servie avec un AOC Coteaux du Languedoc Pic Saint-Loup rouge, domaine des Ferragères 1998
Recette de la soupe aux haricots
(8-10 personnes)
Réalisée sur une base de cassoulet, avec 1,2 kg de cocos et un gigot de mouton, une queue de porc et un peu de lard
Vous mettez les haricots dans un grand faitout, vous recouvrez d'eau froide et vous portez à ébullition pendant 15 mn
Vous égouttez
Vous remettez les haricots dans le même récipient avec
2 carottes coupées en deux
1 oignon clouté
1 gousse d'ail
la queue de porc
un bouquet garni
Vous couvrez d'eau froide
Vous laissez mijoter
Vous pouvez saler et poivrer à mi-cuisson
Pendant ce temps.....
Vous faites revenir le gigot dans de la graisse de canard avec
3 oignons
2 gousses d'ail
2 échalotes hachés
une boite de tomates concassées
sel, poivre
Vous couvrez à hauteur de viande avec de l'eau de cuisson des haricots
Vous laissez mijoter une petite heure
Vous rajoutez la viande avec son jus dans les haricots
Vous laissez cuire jusqu'à tendreté des ingrédients
Rectifier l'assaisonnement si besoin
Passez alors les haricots au moulin à légumes puis au chinois, vous obtenez un velouté que vous servez à l'assiette avec des effilochés de viande et quelques haricots.
Cette soupe proposée par Catherine H. a été servie avec
« billets précédents - page 3 de 5 - billets suivants »
Derniers bavardages